Six points disparaissent, 1 500 euros fondent sous la menace d’un excès de vitesse de plus de 50 km/h. Au volant, téléphone à la main et infraction cumulée ? La suspension du permis peut s’étirer jusqu’à six mois, sans détour.
Parfois, tout s’effondre d’un coup : une infraction unique, classée comme délit, la conduite sous alcool avec plus de 0,8 g/l, et le permis perd tous ses points. Certaines mesures frappent sans avertissement, coupant net le droit de rouler et bouleversant le quotidien du conducteur.
Infractions routières : panorama des comportements les plus sévèrement sanctionnés
Dans ce vaste terrain qu’est le code de la route, commettre une erreur ne vous expose pas systématiquement au même sort. La frontière entre contravention, délit ou crime dépend d’un seul paramètre : la gravité du geste. Si la majorité des excès de vitesse restent dans les radars, dépasser la limite de plus de 50 km/h fait tout chavirer en un clin d’œil : six points envolés sur-le-champ.
La conduite sous alcool occupe une position de tête parmi les sanctions lourdes. Dès 0,5 g/l, six points partent ; au-delà de 0,8 g/l, la justice prend le relais, le dossier change de nature et la suite se gère devant le tribunal. Même constat pour les stupéfiants : le simple contrôle positif, et la sanction tombe, sans détour.
D’autres gestes, parfois sous-estimés, coûtent cher. Disposer d’un détecteur de radar dans son véhicule ? C’est prohibé, et la sanction tombe sans débat : six points rayés d’un trait. Refuser d’obtempérer, commettre un délit de fuite ou provoquer un homicide involontaire font immédiatement tomber le couperet maximal, avec, en ligne de mire, le passage devant la justice.
Le non-respect de la priorité au piéton ou un stationnement dangereux laissent des traces profondes : respectivement six et trois points de moins. Enfin, oublier la ceinture de sécurité ou le casque à moto, cela pourrait sembler bénin, mais ce sont trois points perdus, et pour les novices en permis probatoire, l’erreur peut coûter très cher.
Combien de points et quelles amendes risque-t-on vraiment ? Exemples concrets à la loupe
Le retrait de points varie selon la nature des entorses au code. Pour mieux comprendre la mécanique des sanctions sur l’excès de vitesse, voici comment s’applique le barème officiel :
- Moins de 20 km/h au-dessus de la limite : 1 point en moins.
- Entre 20 et 29 km/h au-dessus : 2 points en moins.
- Entre 30 et 39 km/h : 3 points de retrait.
- De 40 à 49 km/h : perte de 4 points.
- Au-delà de 50 km/h : six points en moins d’un coup, et l’amende peut atteindre 1 500 € en cas de récidive.
Les infractions liées à l’alcool, aux stupéfiants ou à la sécurité restent parmi les plus chères en points et en argent. Voici les fautes les plus souvent relevées, avec leur impact immédiat :
- Conduite sous alcool : entre 0,5 et 0,8 g/l, six points retirés, 135 € d’amende. Si le seuil dépasse, c’est une affaire pénale : six points de moins, jusqu’à 4 500 € d’amende, suspension à prévoir.
- Stupéfiants : six points, amende pouvant aller jusqu’à 4 500 €, convocation devant le tribunal.
- Détecteur de radar : retrait de six points, 1 500 € à régler, le matériel est confisqué sur place.
- Non-respect de la priorité au piéton : six points supprimés, 135 € d’amende.
- Absence de ceinture ou de casque : trois points, 135 €.
Se garer dangereusement entraîne trois points en moins et une sanction de 135 €. Un refus d’obtempérer ou un délit de fuite, c’est la perte de six points, une amende conséquente et, sans surprise, une convocation à la barre. Seuls les stages de récupération permettent de restaurer jusqu’à quatre points par an, rien de plus.
Pour ceux qui viennent d’obtenir leur permis probatoire (six points au compteur au départ), la moindre faute pèse double. Les contraventions démarrent à 38 € pour la moins sévère et naviguent jusqu’à 1 500 €, pouvant même doubler en cas de récidive. Si l’affaire tombe dans la case « délit », l’enjeu grimpe : retrait du permis et va-et-vient potentiel devant un juge, voire une privation de liberté.
Perte de permis, casier judiciaire : jusqu’où peuvent aller les conséquences légales ?
Lorsque la gravité d’un comportement s’aggrave ou que les fautes s’accumulent, les conséquences dépassent largement le retrait de points. La suspension du permis de conduire peut être prononcée pour plusieurs mois, parfois plusieurs années. Dans certains dossiers, la justice impose même une annulation du permis pure et simple : pour reprendre le volant, examen théorique et pratique obligatoires, et attente réglementaire de plusieurs mois ou années selon la sanction décidée.
Dès qu’une infraction bascule dans la catégorie des délits, le casier judiciaire s’alourdit. Être jugé pour une conduite sous emprise, un refus d’obtempérer, un délit de fuite, ce sont des faits qui laissent des traces. Ce fardeau pèse ensuite lourd, surtout au sein des professions nécessitant une conduite régulière.
Tout manquement constaté donne lieu à un procès-verbal (PV) transmis au Fichier national des permis de conduire. Y figurent toute suspension, tout retrait, toute annulation ; les mentions restent, sous le regard du ministère de l’Intérieur.
Les sanctions complémentaires existent aussi : dans les cas extrêmes, la justice peut prononcer la confiscation du véhicule, exiger des travaux d’intérêt général, interdire de repasser le permis durant plusieurs années, voire réclamer une peine de prison. Le message, lui, ne varie pas : chacun doit prendre la mesure de ses actes sur la route. La sécurité routière ne tolère pas de coup de poker.
Une seconde d’inattention, une prise de risque mal calculée, et toute une trajectoire bascule sans retour. Les règles tiennent bon ; reste à choisir comment les affronter, et jusqu’où vous êtes prêt à miser.