Un excès de vitesse inférieur à 20 km/h commis en agglomération ne relève pas du même niveau de sanction qu’un défaut d’assurance ou une conduite malgré une suspension de permis. Pourtant, la frontière entre ces deux catégories de contraventions reste floue pour beaucoup, alors que les conséquences juridiques varient largement. Des amendes forfaitaires jusqu’aux peines complémentaires, les implications de ces infractions dépendent autant de leur classement légal que des circonstances précises de chaque constatation. Les recours, parfois méconnus, permettent aussi d’atténuer l’impact d’une condamnation ou d’éviter la perte de points.
Contravention de 4e et 5e classe : à quoi correspondent ces infractions ?
Le code de la route ne laisse rien au hasard : il distingue chaque classe de contravention selon la gravité de l’infraction. La contravention de 4e classe sanctionne des comportements fréquents mais non dénués de risques, comme le téléphone tenu en main, le refus de priorité, le franchissement d’une ligne continue ou un excès de vitesse compris entre 20 et 50 km/h au-dessus de la limite autorisée. Ces actes, souvent minimisés par les conducteurs pressés, entraînent des conséquences bien réelles.
Les choses se corsent avec la contravention de 5e classe. Elle cible les infractions plus sérieuses : conduire sans assurance, dépasser la vitesse de plus de 50 km/h, ou reprendre le volant malgré une suspension de permis. Ici, la sévérité grimpe d’un cran : l’amende atteint des sommets, la suspension de permis devient fréquente, la confiscation du véhicule n’est plus une simple menace.
Pour mieux cerner ce que prévoit la réglementation, voici un aperçu concret :
- 4e classe : amende forfaitaire de 135 €, retrait de points modulé selon la nature de l’infraction, et dans certains cas, suspension administrative du permis.
- 5e classe : amende pouvant aller jusqu’à 1 500 €, retrait de points plus lourd, peines complémentaires très fréquentes et parfois privation du véhicule.
Le retrait de points accompagne presque toujours ces manquements au code de la route. Négliger la ceinture, ignorer la priorité, sous-estimer les distances de sécurité : chaque écart se paie, et le nombre de points retirés dépend du classement de l’infraction. Pour les avocats spécialisés, la distinction entre 4e et 5e classe peut bouleverser la procédure : elle conditionne la comparution devant le tribunal de police, la nature des peines, voire l’inscription au casier judiciaire.
Quelles conséquences légales et quels recours en cas de sanction ?
Recevoir un avis de contravention de 4e ou 5e classe ne se réduit pas au simple paiement d’une amende. Dès la réception, la procédure s’enclenche : l’avis mentionne la qualification de l’infraction, le montant de l’amende forfaitaire, le nombre de points retirés et parfois des mesures additionnelles. Un excès de vitesse marqué ou un refus d’obtempérer peuvent mener à la suspension de permis. Pour la 5e classe, l’inscription au casier judiciaire s’invite dans la partie.
Régler l’amende rapidement permet d’en finir, mais le retard coûte cher. L’amende majorée s’applique vite, doublant la sanction initiale. Certains découvrent alors la réalité : suspension du permis, immobilisation du véhicule, obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, et dans certains cas, travail d’intérêt général.
Pour ceux qui souhaitent contester, plusieurs possibilités existent :
- La contestation se fait devant le tribunal de police, à condition de présenter des arguments solides, des preuves, et de respecter les délais impartis.
- En cas de retrait de points, la récidive complique la situation : les sanctions se durcissent, la durée de suspension s’allonge, les amendes grimpent, et les peines peuvent s’accumuler.
Les infractions au code de la route de 4e ou 5e classe laissent souvent des traces durables. Un conducteur professionnel peut voir sa carrière menacée par la perte de points. Pour tous, ces sanctions fragilisent le permis et, parfois, bouleversent l’organisation quotidienne.
Faire appel à un avocat en droit routier : dans quels cas et comment s’y prendre ?
Faire appel à un avocat en droit routier n’est pas réservé aux situations désespérées. Dès qu’une contravention de 4e classe ou de 5e classe menace de suspendre le permis, de provoquer un retrait ou d’inscrire l’infraction au casier judiciaire, l’expertise de ce professionnel devient précieuse. Son intervention s’impose aussi si l’avis de contravention semble contestable : vice de procédure, erreur sur l’auteur, description imprécise de l’infraction.
Quand arrive la convocation devant le tribunal de police, l’avocat examine chaque pièce du dossier. Il repère la moindre faille, construit une défense sur mesure, et dégage la meilleure stratégie : négociation, demande de relaxe, ou appel si besoin. Sa maîtrise du code de la route et de la jurisprudence peut renverser la situation et aboutir à une réduction de peine, voire à une relaxe totale.
Pour choisir un avocat spécialisé, il vaut mieux s’adresser à un cabinet rompu aux infractions au code de la route et habitué aux audiences devant le tribunal. Beaucoup interviennent sur l’ensemble du territoire, parfois en urgence, dès la réception d’un avis de contravention ou d’une convocation. Le réflexe à adopter : contacter rapidement un cabinet, réunir tous les documents utiles (procès-verbal, avis, courriers officiels). Plus la démarche est rapide, plus la défense a de chances d’être efficace et d’éviter des mesures lourdes.
Dans ce dédale de sanctions routières, rien n’est anodin. Entre un simple avertissement et une inscription au casier, la bascule peut se faire en un instant. Pour ceux qui tiennent à leur permis, la vigilance s’impose, sans relâche.


